Témoignages

Témoignage de mrdiot le 20/04/2012 à 20:35

Jim et moi avons été collègues pendant de nombreuses années ; j’ai toujours apprécié sa courtoisie, son humour, mais il était aussi très discret, et de ces années je retiens surtout la soirée au cours de laquelle il a présenté à ses collègues et à ses étudiants de superbes photos d’Ecosse, ou bien sa silhouette familière dans les rues d’Amiens, lorsque, revenant du marché, il rapportait un bouquet de roses. C’est surtout à partir du moment où la maladie a frappé sa femme Christiane et où lui-même a été touché que nous avons davantage fait connaissance. Alors j’ai découvert sa culture si étendue, son goût pour la littérature, pour la langue française, la musique, la peinture (qu’il pratiquait et à laquelle il souhaitait consacrer plus de temps lorsqu’il serait en retraite), son attention aux autres. Alors qu’il était gravement malade et souvent fatigué, il trouvait la force de vous servir un délicieux café ou un thé avec des gâteaux succulents dont il savait que vous les aimiez et il parlait, non de lui-même, mais de son petit-fils Tom, dont il était si fier et dont il montrait les photos en évoquant le moment où il pourrait lui apprendre l’anglais. En le côtoyant, j’ai appris alors que l’élégance pouvait être une forme du courage.

Marie-Renée Diot-Duriatti , germaniste, Faculté de Langues et Cultures étrangères, UPJV